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Hello

Salut à tous,

Je découvre Ansel (nom prémonitoire pour un adepte du noir et blanc comme moi) depuis quelques jours. Bonne initiative, c'est vrai que Darktable, que j'utilise un peu voire de moins en moins, devenait assez imbuvable depuis quelques temps, pléthore de modules plus ou moins utiles, abscons, vocabulaire élitiste, bref, pas de quoi partir vers des choses plus "commerciales", je suis sous Linux quand même, mais mon objectif c'est de produire des photos, pas d'apprendre l'anglais technique (je suis presque "fluent" dans cette langue, mais faut pas exagérer) ou de perdre mon temps à essayer de comprendre ce que fait un module, voire un logiciel complet.

Je fais beaucoup d'argentique, alors pour moi la photo c'est vitesse/diaphragme/mise au point, j'en reste souvent là même avec mon Canon R6 et son manuel de 1200 pages. Bon, ok, le R6 permet de faire des choses que mes vieux Nikon, Contax, Rolleiflex, Hasselblad ou encore mes chambres à soufflet ne permettent guère (essayez un selfie avec une chambre 8x10 ...), alors je n'ai rien contre le numérique, bien au contraire.

Mon objectif :

  • traiter correctement et assez simplement mes photos numériques pour les imprimer. Je retouche assez peu mes images en général, un peu d'exposition, un peu de contraste, quelque améliorations par ci par là, le gros du travail étant de produire une image imprimée correcte
  • traiter mes films argentiques, N&B et couleur. Là par contre c'est souvent pas mal d'efforts. Entre le scan ou la re-photographie avec mon R6 où il y a toujours des poussières même en faisant attention (généralement je fais ça avec Gimp en fin de traitement), l'inversion des négatifs, l'équilibrage des couleurs, des blancs, des noirs, etc. c'est plutôt long.

Bref si Ansel peut aboutir à quelque chose de performant et assez facile à utiliser, je suis partant.

(Ps, j'ai déjà trouvé quelques comportements bizarre, bug ? mais je suppose que ce n'est pas l'endroit pour parler de ça...)

Replies (5)
    • Hello @Alphascorpii

      Ansel est déjà très bien bien pour faire tout ça. Que veux-tu savoir ?

      • Salut,

        pléthore de modules plus ou moins utiles, abscons, vocabulaire élitiste, bref, pas de quoi partir vers des choses plus "commerciales", je suis sous Linux quand même, mais mon objectif c'est de produire des photos, pas d'apprendre l'anglais technique (je suis presque "fluent" dans cette langue, mais faut pas exagérer) ou de perdre mon temps à essayer de comprendre ce que fait un module, voire un logiciel complet.

        Tu risques de ne pas être plus satisfait d'Ansel que de Dt. Le vocabulaire utilisé est le jargon de la profession, ni plus ni moins. Toute profession en a un, ça permet de communiquer efficacement et sans ambiguïté.

        L'objectif d'Ansel n'est pas d'aller chasser sur le marché des logiciels commerciaux (ça n'est ni intéressant ni réaliste), et si tu n'as pas l'intention de chercher à comprendre ce que fait le logiciel, c'est mieux d'arrêter les frais immédiatement.

        La photographie est un métier, qui s'apprend, basé sur des sciences et des techniques, à comprendre. Les éditeurs logiciels ont essayé de faire croire qu'il suffisait d'une interface "intuitive" pour zapper la phase apprentissage, mais c'est un mensonge marketing. Personne n'ose vendre une guitare en faisant croire qu'un peu d'électronique dispensera de se farcir la théorie, la pratique et l'entraînement de l'oreille, un logiciel de traitement photo est un instrument qui produit de l'image au lieu de la musique, mais qui s'insère dans la même démarche.

        • Ah ben je vais arrêter les frais directement alors. Pourtant j'avais cru lire dans diverses publications sur le site une critique de Darktable qui me semblait prometteuse concernant les dérives dudit logiciel (et supposément une volonté de corriger ces dérives), et également que l'audience visée était plutôt du genre amateur éclairé, je cite :

          Ansel expects its users to have

          • an intermediate knowledge of color theory (brightness vs. lightness vs. luminance, chroma vs. saturation, additive models, delta E, etc.), 1
          • an intermediate knowledge of cameras (ISO, dynamic range, exposure bias, etc.),2

          Ben, oui, et alors ? C'est pas si compliqué.

          Vu la réponse je vois que je me suis trompé, j'avais un peu oublié beaucoup trop de choses :

          que la photo était encore un métier

          que l'argot était avant tout un langage de dissimulation permettant de préserver son entre-soi.

          que le passe-temps favori des développeurs était de faire des logiciels incompréhensibles et mal documentés (pourtant je suis moi -même ingénieur IT, mais j'avoue honteusement que je me préoccupais plus de mes utilisateurs que la moyenne de mes collègues).

          Enfin, c'est pas très grave, visiblement Ansel fait à peu près ce que fait Darktable, ou presque, alors je ne vais pas aller chercher beaucoup plus loin DT m'ira très bien.

          • L'argot n'est pas la même chose que le jargon, et le jargon est nécessaire pour parler de choses qui n'existent pas dans la langue courante… on créée les mots à la demande, c'est le principe d'une langue, sauf que le jargon est rattaché à des concepts définis, standardisés/uniformisés par des instances techniques (en particulier la Commission Internationale de l'Éclairage, pour nous ici), de sorte à pouvoir produire de la littérature technique et scientifique (et pédagogique) qui nomme les mêmes phénomènes avec les mêmes noms, ce qui aide beaucoup à l'utilisation de moteurs de recherche. Là encore, des logiciels comme Lightroom se font un plaisir de stupidifier les dénominations techniques, pour être bien sûr d'empêcher toute revue documentaire du sujet, des fois qu'on puisse transférer les connaissances à d'autres logiciels…

            Le bénéfice immédiat d'utiliser ce jargon est de pouvoir mettre en pratique dans Ansel des bouquins de coloristes écrits pour des logiciels de traitement vidéo ou de modélisation 3D, qui pour le coup n'ont pas cédé à la stupidification outrancière intervenue en photo au nom de l'élargissement du marché.

            L'objectif d'Ansel est de normaliser le design graphique pourri de Darktable, en particulier les paradigmes d'interaction utilisateur et la gestion des fichiers, de simplifier le workflow, et d'économiser des tas de recalculs redondants et parfaitement inutiles, sauf à utiliser son PC comme radiateur l'hiver. L'objectif n'est pas de niveler par le bas sur le plan photographique et colorimétrique, au nom d'une facilité d'utilisation illusoire qui ne saurait se faire sans limiter sérieusement l'usage (et la capacité à se sortir des situations d'éclairage périlleuses).

            Oui, la photo est encore un métier. Y a encore des gens qui font 2 à 3 ans d'école, post bac, pour l'apprendre. Je ne comprends pas ce que ça a de choquant. Dans toute discipline artistique, il y a des apprentissages à faire, des concepts à maîtriser, un historique à connaître un minimum, et des coups de main à prendre, et c'est incompréhensible seulement dans la mesure où on débarque avec la gueule enfarinée en s'attendant à ce que tout marche tout seul.

            Mais le travers que j'observe chez beaucoup d'ingénieurs, c'est effectivement de partir du principe que la photo est plus facile que leur vrai métier, et de remettre en cause l'outil dès que ce postulat est remis en question. "Si je suis classé comme intelligent et que je ne comprends pas sans effort, c'est donc mal conçu". Ça s'appelle de l'arrogance. On est prié de se pointer dans une discipline technico-artistique vieille de 140 ans avec un peu d'humilité.

            J'ai appris 3 instruments de musique dans ma vie, à clavier, à archet et à vent, à chaque fois je me retape le boulot (technique, vocabulaire, répertoire, gammes, symboles particuliers sur les partitions) sans pleurnicher. Les cours de théorie musicale ont le même contenu, peu importe qu'on en fasse en amateur ou qu'on se dirige vers la pratique professionnelle. Et là aussi, on a un jargon spécifique qui permet de gagner du temps au prix de la démocratisation du truc.

            Essaie d'apprendre la peinture, ça sera pareil… Glacis, lavis, ombrages, peindre gras sur maigre, mélanger des pigments (et non des couleurs), rien d'intuitif là dedans non plus. Par contre, on économise les soucis de gamut, de plage dynamique et de conversion d'espaces de couleur.

            Le logiciel de retouche photo permet d'appliquer et de doser des effets, encore faut-il comprendre la nature de ces effets et leur rôle dans la chaîne de traitement. Sinon je rappelle que les appareils photo numériques font de très beaux JPEG, et vous avez déjà payé le logiciel interne.

            • Al·pha ver·sion

              [alpha version]

              Noun

              Computing

              A version of a piece of software that is made available for testing, before its general release.

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